L’année viticole devient très vite compliquée, dès le début du printemps avec des gelées en avril auxquelles ont succédé le froid et la pluie. Ces épisodes climatiques difficiles ont engendré l’apparition du mildiou*, début juin.
Après la pleine floraison, aux alentours du 20 juin, la Champagne a connu d’importants épisodes orageux en juillet ; si le mildiou* est le fait de l'année, on observera également de l'oïdium** dans certains secteurs.
Tous ces facteurs climatiques aboutiront à une grande hétérogénéité de la vendange en fonction des secteurs et des Cépages.
La vendange a commencé le 8 septembre pour se terminer le 29 septembre.
Le rendement agronomique varie de 1.000 à 10.000 Kg à l’hectare en fonction des régions et n’a donc pas atteint le rendement autorisé dans toutes les régions.
L'état sanitaire des raisins a été très hétérogène en fonction des Crus et des Cépages. Le Meunier, premier Cépage récolté, est le plus sensible aux maladies de la vigne alors que le Pinot Noir a mieux résisté au botrytis. Le Chardonnay, vendangé en dernier, a bénéficié de raisins plus sains.
L'extraction des jus s’est réalisée dans de bonnes conditions et les moûts obtenus sont de bonne qualité, avec une acidité élevée.
La fermentation alcoolique est actuellement en cours et il se dégage une belle aromatique de fruits rouges sur les Pinots Noirs, et d’agrumes sur les Chardonnays.
Comme toujours, il faudra attendre la dégustation des vins clairs de janvier pour juger de l'année 2021.
Si le niveau d'acidité permet d’espérer des vins vifs et frais, seule la dégustation le confirmera.
On se demande toujours à quel millésime la dernière vendange fait penser.
Bien sûr, chaque vendange et chaque millésime sont uniques et c’est un pur raccourci que de vouloir à tout prix associer une année à une autre… mais pour jouer le jeu et en comparaison de l'année viticole et de l'acidité, le millésime plus proche me semble être le 1997.
Mais ça, on en reparlera dans 25 ANS.